EN DIRECT DU XXIème SIECLE

Accueil du site > 2002 > DIEU ET LA COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE

DIEU ET LA COMMUNAUTE SCIENTIFIQUE

samedi 13 janvier 2007, par gerald cusin


A l’heure où les Eglises et les gouvernements se sont attelés à la lourde tâche de réconciliation de la science et du sacré, de nombreux observateurs s’interrogent sur les raisons pour lesquelles Dieu n’a jamais reçu le moindre reconnaissance de la part de la communauté scientifique internationale . Pas le plus petit prix Nobel, et bien sûr, aucun de ces grands prix internationaux liés à des consortiums ou des universités.

Alors, peut-on parler d’ostracisme ? Y a-t-il une cabale internationale menée par des scientifiques mécréants (il en existe quelques-uns) ou par tout autre groupe de pression intellectuelle ou économique afin que les travaux de Dieu et de son équipe restent dans l’obscurité la plus totale et ne bénéficient d’aucun écho suffisamment significatif pour permettre l’afflux des subventions publiques et privées sans lesquelles une équipe de recherche ne saurait fonctionner de nos jours ?

Avant de dénoncer un scandale, il nous a semblé - au comité de rédaction de la Raison - qu’il y avait lieu d’abord de vérifier les sources, de multiplier les informateurs, d’opérer les recoupements nécessaires.

Renseignements pris, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’agit d’une vaste opération de propagande menée par les antennes de communication du groupe international Dieu and Co.. Vaste opération qui a abouti à un flop total. En effet, n’importe qui peut s’apercevoir que si Dieu n’a obtenu aucune reconnaissance de quelque ordre que ce soit de la part de la grande majorité de ses confrères d’une part, et des organismes de parrainage des prix d’autre part, c’est tout simplement qu’il ne remplit pas les conditions minimums pour qualifier de scientifique ses travaux et ses résultats.

Qu’on en juge : Pour avoir une quelconque aura scientifique sur le plan mondial, il faut avoir publié des articles dans les principales revues. Or Dieu ne bénéficie que d’une seule publication majeure et encore dans une obscure revue non référencée, ce qui - aux dires des experts que nous avons consultés - est tout à fait insuffisant. De plus, cette publication doit être faite bien évidemment en anglais. Ce qui n’est pas le cas puisque la langue étrangère dans laquelle Dieu a écrit à l’époque, n’était parlée que par quelques obscurs marchands de dromadaires et une poignée d’éleveurs de moutons et de chèvres à l’influence tout à fait limitée. Un comble lorsqu’on connaît les attentes minimums liées à ce type de travail : il n’y avait aucune référence, aucune note en bas de page ou à la fin. Ce qui peut être considéré par beaucoup comme la dernière des grossièretés.

Il semblerait, pour terminer sur ce sujet, et d’après d’autres sources que nous avons réussies à recouper, que des doutes puissants, en tous cas fort troublants, demeurent sur le point essentiel de savoir s’il est effectivement l’auteur de l’article en question.

De plus, un certain nombre d’éléments restent dans l’ombre concernant les expériences mêmes qu’il aurait menées et la manière dont il les aurait menées.

Pour commencer, même si on lui accorde (en laissant provisoirement de côté toutes les controverses liées au problème) qu’il a créé le monde : qu’a-t-il fait depuis ?

On sait - car c’est de notoriété publique - que ces efforts en vue d’une coopération scientifique quelconque ont été plus que limités. Le propre d’une expérience scientifique c’est - chacun le sait - qu’elle doit être reproductible. Or, les scientifiques ont connu les plus grandes difficultés lors de leurs tentatives pour reproduire les mêmes résultats. Un autre mauvais point. On ne trouve aucune trace dans les archives des principaux conseils d’éthique concernant une demande quelconque d’autorisation pour utiliser des sujets humains.

Il semble (et il s’en vante lui-même !) que lorsqu’une de ses expériences mal préparée a abouti à des résultats complètement absurdes, il a essayé de masquer ses erreurs en noyant tous les sujets. Autre preuve d’un manque total d’esprit scientifique : lorsque les sujets ne se comportaient pas comme il l’avait prédit, il s’est contenté d’effacer les échantillons par divers procédés (incendies, tremblement de terre, éruptions volcaniques, etc.)

En tant qu’enseignant (ce qui est un aspect fondamental lié aux travaux de recherche), il a été proprement désastreux. Il est rarement venu en classe, et encore n’est-il venu que pour dire aux étudiants de lire son bouquin. Certains prétendent qu’il aurait même tenté d’expédier son propre fils pour enseigner en son lieu et place, mais l’objectivité et le sérieux de notre enquête nous obligent à dire que nous n’avons obtenu aucun recoupement concernant ce fait. Par contre, il semble tout à fait certain qu’il a viré dès les premières heures les deux premiers étudiants de son cours, ce qui fait de lui sans doute le plus mauvais pédagogue ayant jamais existé. D’autant plus si on rajoute que, bien qu’il ait limité à dix le nombre des items nécessaires pour être reçu à son examen, la plupart de ses étudiants ont échoué en fin d’année. Il était quasiment impossible de le rencontrer en tête-à-tête pour avoir des explications complémentaires ou des conseils : les heures d’ouverture de son bureau étaient extrêmement rares et pour tout compliquer, celui-ci se situait au sommet d’une montagne en plein milieu d’un désert. Enfin, cerise sur le gâteau ! Il est de notoriété publique qu’il n’a jamais réussi à s’entendre avec ses collègues, sur la plupart des sujets.

(sur une idée anonyme trouvée sur internet)


Suivre la vie du site RSS 2.0 | Plan du site | Espace privé | SPIP | squelette